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vendredi 2 juin 2023

Etty, Une vie bouleversée... flash forward, flash back

Etty

Voilà une autre citation du Journal d'Etty Hillesum daté du 12 juillet 1942 : une prière qu'elle écrivit quand elle comprit en écoutant la radio la réalité de l'extermination du peuple Juif.

« Ce sont des temps d’effroi, mon Dieu. (…) Une chose cependant m’apparaît de plus en plus claire : ce n’est pas toi qui peux nous aider, mais nous qui pouvons t’aider, et ce faisant, nous nous aidons nous-mêmes.

C’est tout ce qu’il nous est possible de sauver en cette époque et c’est aussi la seule chose qui compte : un peu de toi en nous, mon Dieu. Peut-être pourrons-nous aussi contribuer à te mettre au jour dans les cœurs martyrisés des autres.

Oui, mon Dieu, tu sembles assez peu capable de modifier une situation finalement indissociable de cette vie. Je ne t’en demande pas compte, c’est à toi au contraire de nous appeler à rendre des comptes, un jour. (…) Il y a des gens qui cherchent à protéger leur propre corps, qui pourtant n’est plus que le réceptacle de mille angoisses et de mille haines.

Ils disent : “Moi, je ne tomberai pas sous leurs griffes !” Ils oublient qu’on n’est jamais sous les griffes de personne tant qu’on est dans tes bras. (…) Tu connaîtras sans doute aussi des moments de disette en moi, mon Dieu, où ma confiance ne te nourrira plus aussi richement, mais crois-moi, je continuerai à œuvrer pour toi, je te resterai fidèle et ne te chasserai pas de mon enclos. (…) Derrière la maison, la pluie et la tempête des derniers jours ont ravagé le jasmin. (…)

Mais quelque part en moi ce jasmin continue de fleurir, aussi exubérant, aussi tendre que par le passé. Et il répand ses effluves autour de ta demeure, mon Dieu. Tu vois comme je prends soin de toi. Je ne t’offre pas seulement mes larmes et mes tristes pressentiments, en ce dimanche matin venteux et grisâtre je t’apporte même un jasmin odorant. »

lundi 21 février 2011

Arche (avec la participation de Louis)

Arche au coeur
Sur l'agenda 21 ... la terre est ronde comme une alliance

mardi 5 janvier 2010

"Ô Très-Bas"









Inspiré du Cantique des Créatures, composé par Saint François d'Assise en 1225


écouter le Cantique dit en italien : http://www.youtube.com/watch?v=Wklxc3EwXjA


















" Très Haut, Tout Puissant, Bon Seigneur,


A Toi la louange, gloire honneur et toute bénédiction


A Toi Seul, ô Très Haut, ils conviennent et nul n'est digne de dire Ton Nom









Loué sois tu Mon Seigneur,


Avec Toutes tes créatures, et surtout Messire Frère Soleil


Lui, le jour dont tu nous éclaires


Beau, rayonnant d'une grande splendeur


Et de Toi, ô Très Haut, portant l'image







Loué sois tu Mon Seigneur


Pour Soeur la Lune


et les Etoiles que tu as formées dans le Ciel, claires, précieuses et belles












Loué sois tu, Mon Seigneur,


Pour Frère le Vent


et pour l'air et le nuage et le ciel clair


et tous les temps par qui tu tiens en vie toutes tes créatures








Loué sois Tu Mon Seigneur


Pour Soeur Eau, fort utile, humble, précieuse et chaste

Loué sois Tu Mon Seigneur


Pour Frère Feu par qui s'illumine la nuit


il est beau, joyeux, invincible et fort








Loué sois tu, Mon Seigneur,


Pour Soeur notre mère la Terre qui nous porte et nous nourrit,


qui produit la diversité des fruits,


et les fleurs diaprées et l'herbe.





Louez et bénissez mon Seigneur,


Rendez lui Grâces et servez le,


tous en toute humilité






En 1226, François ajoute ceci





Loué sois Tu Mon Seigneur


pour ceux qui pardonnent par amour pour toi,


qui supportent épreuves et maladies,


heureux s'ils conservent la Paix


car par Toi, Très Haut, ils seront couronnés.




Loué sois Tu Mon Seigneur pour notre Soeur la mort corporelle


A qui nul homme vivant ne peut échapper!


Malheur à celui qui meurt en péché mortel


Heureux ceux qu'elle surprendra faisant Ta Volonté


Car la seconde mort ne pourra leur nuire."

































mercredi 18 novembre 2009

Fécondité de l'exil, beauté de la tente

Ce travail nait d'une découverte : plusieurs écrits de la Bible datent de l'Exil. Au plus sombre de leur histoire, les hébreux inspirés par l'Esprit composent ces textes, ils se souviennent : l'Espérance prend corps... mémoire de l'à venir
Dieu choisit le coeur de l'homme pour y dresser sa tente.






A-venir



Plongée dans la mémoire


At-tente





vendredi 16 octobre 2009

One day, we'll be friends?




Le lièvre et la tortue




"C'est le temps que tu as perdu pour ta rose..." avec la participation d'Antoine, 5 ans

... plaidoyer pour une terre libérée (tu sais c'est pas si facile....)



"C'est alors qu'apparut le renard :

Bonjour dit le renard.

Bonjour, répondit poliment le petit prince, qui se retourna mais ne vit rien.

Je suis là, dit la voix, sous le pommier...

Qui es-tu? dit le petit prince. Tu es bien poli...

Je suis un renard, dit le renard.

Viens jouer avec moi, lui proposa le petit prince. Je suis tellement triste...

Je ne puis pas jouer avec toi, dit le renard. Je ne suis pas apprivoisé.

Ah! pardon, fit le petit prince.
Mais, après réflexion, il ajouta :

Qu'est-ce que signifie "apprivoiser" ?

Tu n'es pas d'ici, dit le renard, que cherches-tu?

Je cherche les hommes, dit le petit prince. Qu'est-ce que signifie "apprivoiser" ?

Les hommes, dit le renard, ils sont des fusils et ils chassent. C'est bien gênant !
Il élèvent aussi des poules. C'est leur seul intérêt. Tu cherches des poules?

Non, dit le petit prince. Je cherche des amis. Qu'est-ce que signifie "apprivoiser"?

C'est une chose trop oubliée, dit le renard. Ca signifie créer des liens..."
Créer des liens?

Bien sûr, dit le renard. Tu n'es pas encore pour moi qu'un petit garçon tout
semblable à cent mille petits gerçons. Et je n'ai pas besoin de toi.
Et tu n'as pas besoin de moi non plus. Je ne suis pour toi qu'un renard semblable
à cent mille renards. Mais, si tu m'apprivoises, nous aurons besoin l'un de l'autre.
Tu seras pour moi unique au monde. Je serai pour toi unique au monde...

Je commence à comprendre, dit le petit prince.
Il y a une fleur... je crois qu'elle m'a apprivoisé...
C'est possible, dit le renard. On voit sur terre toutes sortes de choses...

Oh! Ce n'est pas sur terre, dit le petit prince
Le renard parut très intrigué :
Sur une autre planète?

Oui.

Il y a des chasseurs, sur cette planète-là?
Non.
Ca, c'est intéressant! Et des poules?
Non.
Rien n'est parfait, soupira le renard.
Mais le renard revint à son idée :
Ma vie est monotone. Je chasse les poules, les hommes me chassent.
Toutes se ressemblent, et tous les hommes se ressemblent.
Je m'ennuie donc un peu.
Mais, si tu m'apprivoises, ma vie sera comme ensoleillée.
Je connaîtrai un bruit de pas qui sera différent de tous les autres.
Les autres pas me font rentrer sur terre.
Le tien m'appellera hors du terrier, comme une musique.
Et puis regarde! Tu vois là-bas, les champs de blé?
Je ne mange pas de pain. Le blé pour moi est inutile.
Les champs de blé ne me rappellent rien. Et ça, c'est triste!
Mais tu as des cheveux couleur d'or.
Alors ce sera merveilleux quand tu m'auras apprivoisé!
Le blé qui est doré, me fera souvenir de toi.
Et j'aimerai le bruit du vent dans le blé...
Le renard se tut et regard longtemps le petit prince :
S'il te plaìt... apprivoise-moi, dit-il.
Je veux bien, répondit le petit prince, mais je n'ai pas beaucoup de temps.
J'ai des amis à découvrir et beaucoup de choses à connaìtre.
On ne connaìt que les choses que l'on apprivoise, dit le renard.
Les hommes n'ont plus le temps de rien connaìtre.
Ils achètent des choses toutes faites chez les marchands.
Mais comme il n'existe point de marchands d'amis,
les hommes n'ont plus d'amis.
Si tu veux un ami, apprivoise-moi!
Que faut-il faire? Dit le petit prince.
Il faut être très patient, répondit le renard.
Tu t'assoiras d'abord un peu loin de moi, comme ça, dans l'herbe.
Je te regarderai du coin de l'œil et tu ne diras rien.
Le langage est source de malentendus.
Mais, chaque jour, tu pourras t'asseoir un peu plus près...
Le lendemain revint le petit prince.
Il eût mieux valu revenir à la même heure, dit le renard.
Si tu viens, pas exemple, à quatre heures de l'après-midi, dés trois heures je
commencerai d'être heureux. Plus l'heure avancera, plus je me sentirai heureux.
A quatre heures, déjà, je m'agiterai et m'inquiéterai; je découvrirai le prix du bonheur!
Mais si tu viens n'importe quand, je ne saurai jamais à quelle heure m'habiller le coeur...
Il faut des rites.

Qu'est-ce qu'un rite? Dit le petit prince.

C'est quelque chose de trop oublié, dit le renard.
C'est ce qui fait qu'un jour est différent des autres jours, une heure, des autres heures.
Il y a un rite, par exemple, chez mes chasseurs. Ils dansent le jeudi avec les filles du village.

Alors le jeudi est jour merveilleux! Je vais me promener jusqu'à la vigne.
Si les chasseurs dansaient n'importe quand, les jours se ressembleraient tous,
et je n'aurais point de vacances.

Ainsi le petit prince apprivoisa le renard.

Et quand l'heure de départ fut proche :
Ah! Dit le renard... Je pleurerai.

C'est ta faute, dit le petit prince, je ne te souhaitais point de mal, mais tu as voulu que je t'apprivoise...

Bien sûr, dit le renard.

Mais tu vas pleurer! Dit le petit prince.

Bien sûr, dit le renard.

J'y gagne, dit le renard, à cause de la couleur du blé.
Puis il ajouta :

Va revoir les roses. Tu comprendras. Tu comprendras que la tienne est unique au monde.
Tu reviendras me dire adieu, et je te ferai cadeau d'un secret.

Le petit prince s'en fut revoir les roses :
Vous n'êtes pas du tout semblables à ma rose, vous n'êtes rien encore, leur dit-il.
Personne ne vous a apprivoisées et vous n'avez apprivoisé personne.
Vous êtes comme était mon renard. Ce n'était qu'un renard semblable à cent mille autres.
Mais, j'en ai fait mon ami, et il est maintenant unique au monde.
Et les roses étaient bien gênées.

Vous êtes belles, mais vous êtes vides, leur dit-il encore. On ne peut pas mourir pour vous.
Bien sûr, ma rose à moi, un passant ordinaire croirait qu'elle vous ressemble.

Mais à elle seule elle est plus importante que vous toutes,
puisque c'est elle que j'ai arrosée.
Puisque c'est elle que j'ai mise sous globe.
Puisque c'est elle que j'ai abritée par le paravent.
Puisque c'est elle dont j'ai tué les chenilles
(sauf les deux ou trois pour les papillons).
Puisque c'est elle que j'ai écoutée se plaindre, ou se vanter,
ou même quelquefois se taire.
Puisque c'est ma rose.

Et il revient vers le renard :
Adieu, dit-il...

Adieu, dit le renard.
Voici mon secret. Il est très simple:
on ne voit bien qu'avec le coeur.
L'essentiel est invisible pour les yeux.

L'essentiel est invisible pour les yeux,
répéta le petit prince, afin de se souvenir.
C'est le temps que tu as perdu pour ta rose qui fait ta rose si importante.
C'est le temps que j'ai perdu pour ma rose...
fit le petit prince, afin de se souvenir.

Les hommes ont oublié cette vérité, dit le renard.
Mais tu ne dois pas l'oublier.
Tu deviens responsable pour toujours de ce que tu as apprivoisé.
Tu es responsable de ta rose...

Je suis responsable de ma rose...
répéta le petit prince, afin de se souvenir."


Le petit prince par Antoine de Saint-Exupéry


Naître à chaque instant






mercredi 23 septembre 2009

Ils seront consolés (tryptique en cours suite)

travail en cours

pour commencer l'anée se souvenir de cette Promesse: "qui sème dans les larmes moissonne dans la joie"

qu'elle ruisselle comme les larmes,

qu'elle descende aux entrailles de la terre



la vie sera féconde