Etty
Voilà une autre citation du Journal d'Etty Hillesum daté du 12 juillet 1942 : une prière qu'elle écrivit quand elle comprit en écoutant la radio la réalité de l'extermination du peuple Juif.
« Ce sont des temps d’effroi, mon Dieu. (…) Une chose cependant m’apparaît de plus en plus claire : ce n’est pas toi qui peux nous aider, mais nous qui pouvons t’aider, et ce faisant, nous nous aidons nous-mêmes.
C’est tout ce qu’il nous est possible de sauver en cette époque et c’est aussi la seule chose qui compte : un peu de toi en nous, mon Dieu. Peut-être pourrons-nous aussi contribuer à te mettre au jour dans les cœurs martyrisés des autres.
Oui, mon Dieu, tu sembles assez peu capable de modifier une situation finalement indissociable de cette vie. Je ne t’en demande pas compte, c’est à toi au contraire de nous appeler à rendre des comptes, un jour. (…) Il y a des gens qui cherchent à protéger leur propre corps, qui pourtant n’est plus que le réceptacle de mille angoisses et de mille haines.
Ils disent : “Moi, je ne tomberai pas sous leurs griffes !” Ils oublient qu’on n’est jamais sous les griffes de personne tant qu’on est dans tes bras. (…) Tu connaîtras sans doute aussi des moments de disette en moi, mon Dieu, où ma confiance ne te nourrira plus aussi richement, mais crois-moi, je continuerai à œuvrer pour toi, je te resterai fidèle et ne te chasserai pas de mon enclos. (…) Derrière la maison, la pluie et la tempête des derniers jours ont ravagé le jasmin. (…)
Mais quelque part en moi ce jasmin continue de fleurir, aussi exubérant, aussi tendre que par le passé. Et il répand ses effluves autour de ta demeure, mon Dieu. Tu vois comme je prends soin de toi. Je ne t’offre pas seulement mes larmes et mes tristes pressentiments, en ce dimanche matin venteux et grisâtre je t’apporte même un jasmin odorant. »
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vendredi 2 juin 2023
dimanche 5 avril 2020
Etudes pour le Chant des Chants
Le Chant des chants (Cantique des cantiques) est Souffle de Vie. Il dit le Désir, source d'Amour Eternel, dans une langue secrète et intime, Sceau de l'Alliance.
Toute traduction en image de cette course infinie, passage de l'existence et source de dialogue, est sans doute d'avance infructueuse... ce travail est périlleux, il n'invite pas à s'arrêter là... il faut aller plus loin, toujours plus loin, savoir se laisser rejoindre et en même temps ne jamais s'arrêter...
Ces pauvres images sont un peu comme des pauses, pour essayer d'écouter... elles sont une invitation relire et réentendre chaque jour les Paroles de l'Alliance.
"Je l'entends, voici qu'il arrive, bondissant des montagnes, sautant des collines"...Toute traduction en image de cette course infinie, passage de l'existence et source de dialogue, est sans doute d'avance infructueuse... ce travail est périlleux, il n'invite pas à s'arrêter là... il faut aller plus loin, toujours plus loin, savoir se laisser rejoindre et en même temps ne jamais s'arrêter...
Ces pauvres images sont un peu comme des pauses, pour essayer d'écouter... elles sont une invitation relire et réentendre chaque jour les Paroles de l'Alliance.
"Son aspect est celui du Liban, sans rival comme les cèdres"
"je vous en conjure, filles de Jérusalem, si vous trouvez mon Bien Aimé, que lui direz vous?
"Je suis noire et pourtant belle, filles de Jérusalem... ne prenez pas garde à mon teint basané, c'est le soleil qui m'a brûlée"...
"Nous célèbrerons tes Amours, plus douces que le vin"....
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lundi 21 février 2011
lundi 13 décembre 2010
Dis Maman, devine quel est le plus grand pays du monde? (inspiré du psaume 8)
inspiré du psaume 8
"O Seigneur notre Dieu, qu'il est grand ton Nom par toute la terre!
Par la bouche des enfant,s des tout-petits : rempart que tu opposes à l'adversaire, où l'ennemi se brise en sa révolte"...
Et cette étoile qui brille si fort dans le Ciel?
"Maman, comment, tu ne sais pas??? c'est le ciel le plus grand pays du monde, il commence tout en bas, par terre dans nos pieds...
Et la plus belle étoile, c'est l'étoile du Berger, celle qui brille dans mon coeur"
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Une Oeuvre en chemin
dimanche 6 décembre 2009
Yerüshâlaïm (étude pour un concert)
mercredi 18 novembre 2009
Fécondité de l'exil, beauté de la tente
Ce travail nait d'une découverte : plusieurs écrits de la Bible datent de l'Exil. Au plus sombre de leur histoire, les hébreux inspirés par l'Esprit composent ces textes, ils se souviennent : l'Espérance prend corps... mémoire de l'à venir
Dieu choisit le coeur de l'homme pour y dresser sa tente.
A-venir
Dieu choisit le coeur de l'homme pour y dresser sa tente.
A-venir
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mercredi 11 novembre 2009
Armistice (quelle paix ? quelle terre?)
lundi 9 novembre 2009
dimanche 8 novembre 2009
Etudes pour le Chant des Chants
"Tressez moi une couronne"...
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lundi 2 novembre 2009
jeudi 29 octobre 2009
dimanche 25 octobre 2009
vendredi 10 juillet 2009
Ciels et racines
jeudi 9 juillet 2009
"Je crois en toi".... atelier Secours Catholique
Je vous invite à aller vous promener sur le site artblog http://www.veroniqueartru.artblog.fr qui vient d'ouvrir, et sera dédié à l'atelier qui se tient tous les lundis sur les lieux du Secours Catholique à Poissy
Vous y découvrirez les travaux de Francis, Anita, Regina, Véronique, Franck, Delphine, Karine, Fatimata, Julienne....
et bien d'autres!
à suivre!!
Développement durable
Grand Silence
Développement durable
C'est le 14 juillet. Tout le monde va danser.
II y a vraiment beaucoup de bruit.
Seigneur, venez nous inviter.
Seigneur, enseignez-nous la place
Extrait de Nous autres, gens des rues, Madeleine DELBREL, 1966, 1995 pour la réédition dans lacollection Livre de vie, Le Seuil, Paris, p.81
Développement durable
Nous avons joué de la flûte et vous n'avez pas dansé. »
C'est le 14 juillet. Tout le monde va danser.
Partout, depuis des mois, des années, le monde danse.
Plus on y meurt, plus on y danse.
Vagues de guerres, vagues de bal.
II y a vraiment beaucoup de bruit.
Les gens sérieux sont couchés.
Les religieux récitent les matines de saint Henri, roi.
Et moi je pense A l'autre roi, Au roi David qui dansait devant l'Arche.
Car s'il y a beaucoup de saintes gens qui n'aiment pas danser,
Car s'il y a beaucoup de saintes gens qui n'aiment pas danser,
Il y a beaucoup de saints qui ont eu besoin de danser,
Tant ils étaient heureux de vivre : Sainte Thérèse avec ses castagnettes, Saint Jean de la Croix avec un Enfant Jésus dans les bras, Et saint François, devant le pape.
Si nous étions contents de vous, Seigneur,
Nous ne pourrions pas résister
A ce besoin de danser qui déferle sur le monde,
Et nous arriverions à deviner
Quelle danse il vous plaît de nous faire danser
En épousant les pas de votre Providence.
Car je pense que vous en avez peut-être assez
Car je pense que vous en avez peut-être assez
Des gens qui, toujours, parlent de vous servir avec des airs de Capitaines,
De vous connaître avec des airs de professeurs,
De vous atteindre avec des règles de sport.
De vous aimer comme on s'aime dans un vieux ménage.
Un jour où vous aviez un peu envie d'autre chose, Vous avez inventé saint François,
Et vous en avez fait votre jongleur.
A nous de nous laisser inventer
Pour être des gens joyeux qui dansent leur vie avec vous.
Pour être un bon danseur, avec vous comme ailleurs, il ne faut
Pour être un bon danseur, avec vous comme ailleurs, il ne faut
Pas savoir où cela mène.
Il faut suivre, Être allègre, Être léger, Et surtout ne pas être raide.
Il ne faut pas vous demander d'explications Sur les pas qu'il vous plaît de faire.
Il faut être comme un prolongement, Agile et vivant de vous, Et recevoir par vous la transmission du rythme de l'orchestre.
Il ne faut pas vouloir à tout prix avancer,
Mais accepter de tourner, d'aller de côté.
Il faut savoir s'arrêter et glisser au lieu de marcher.
Et cela ne serait que des pas imbéciles
Si la musique n'en faisait une harmonie.
Mais nous oublions la musique de votre esprit,
Et nous faisons de notre vie un exercice de gymnastique ;
Nous oublions que, dans vos bras, elle se danse,
Que votre Sainte Volonté
Est d'une inconcevable fantaisie,
Et qu'il n'est de monotonie et d'ennui
Que pour les vieilles âmes
Qui font tapisserie
Dans le bal joyeux de votre amour.
Seigneur, venez nous inviter.
Nous sommes prêts à vous danser cette course à faire,
Ces comptes, le dîner à préparer,
cette veillée où l'on aura Sommeil.
Nous sommes prêts à vous danser la danse du travail,
Nous sommes prêts à vous danser la danse du travail,
Celle de la chaleur, plus tard celle du froid.
Si certains airs sont souvent en mineur, nous ne vous dirons pas Qu'ils sont tristes ;
Si d'autres nous essoufflent un peu, nous ne vous dirons pas Qu'ils sont époumonants.
Et si des gens nous bousculent, nous le prendrons en riant, Sachant bien que cela arrive toujours en dansant.
Seigneur, enseignez-nous la place
Que, dans ce roman éternel Amorcé entre vous et nous,
Tient le bal singulier de notre obéissance.
Révélez-nous le grand orchestre de vos desseins,
Où ce que vous permettez Jette des notes étranges
Dans la sérénité de ce que vous voulez.
Apprenez-nous à revêtir chaque jour Notre condition humaine
Comme une robe de bal, qui nous fera aimer de vous
Tous ses détails comme d'indispensables bijoux.
Faites-nous vivre notre vie,
Faites-nous vivre notre vie,
Non comme un jeu d'échecs où tout est calculé,
Non comme un match où tout est difficile, Non comme un théorème qui nous casse la tête,
Mais comme une fête sans fin où votre rencontre se renouvelle,
Comme un bal, Comme une danse,
Entre les bras de votre grâce, Dans la musique universelle de l'amour.
Seigneur, venez nous inviter.
Seigneur, venez nous inviter.
Extrait de Nous autres, gens des rues, Madeleine DELBREL, 1966, 1995 pour la réédition dans lacollection Livre de vie, Le Seuil, Paris, p.81
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