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dimanche 5 avril 2020

PASSAGE - Une écoute des 7 paroles du Christ en Croix

Les 7 Paroles du Christ en Croix (selon les évangiles de St Matthieu, St Marc, St Luc et St Jean)


Texte de présentation de mon étude, réalisée dans le cadre d'un cheminement avec un collectif, Les Epiphanies de la Beauté,
Présentation à l'Eglise St Louis de Beauregard à Poissy sous forme d'installation éphémère

Je remercie tous les témoins qui se relaient depuis la nuit des temps, depuis Abraham, et tous ceux qui continueront de transmettre la Nouvelle
En particulier Mère Teresa, avec laquelle je voudrais redire "Viens sois ma lumière"...



Devant l’homme qui hurle sa souffrance, aux pieds de l’homme qui meurt, seul le silence est possible.

Et pourtant, ouvrir les mains est comme une façon d’espérer, de témoigner : un secret désir se dévoile, l’espérance… la Vie, passe à travers la mort, elle en sort Victorieuse.
Par ce travail, oui, je crois et j’espère, j’attends la venue radieuse du plein Jour, déjà commencé au milieu même de la nuit.
Nuit de cette heure paradoxale, Nuit qui donne sens à la terre, à l’histoire parce qu’elle est Nuit du Passage à l’Aube, Passage au commencement du Jour : l’Amour du Fils donné pleinement en réponse à l’Amour du Père.

La Vie de Jésus le Nazaréen, de Jésus le Christ, ses Paroles sur la Croix sont pour moi, pour chaque homme, aujourd’hui, chaque jour et toujours.

Elles sont Portes d’une terre nouvelle et éternelle, sans cesse à créer, ce champ que je suis appelée à cultiver, labourer au plus profond, avec tous ceux qui m’entourent.

Ma vie est semence, dans le secret de la terre, dans le secret du temps de mon histoire . Si je choisis de me donner dans un acte de totale liberté, elle portera du fruit, irriguée par la sève de l’Amour dont le visage, aujourd’hui déformé de douleur et demain transfiguré, est le Christ.

Il est Porte pour aimer vraiment, au-delà de tout : par-donner. Le paradis commence là.

Il est Porte pour les liens qui nous unissent les uns aux autres, en son sein, dans le Souffle et l’Ecoute de sa Parole vivante. Jean et Marie en témoignent au pied de la Croix, alors que tout semble fini.

Fini, non, Jésus est l’Accomplissement : le temps est ouvert à jamais pour l’Amour.

J’entends : j’ai soif, soif de toi, de ton amour, tel que tu es, j’ai soif… La soif du Christ pour moi, pour chacun de nous est Source.
De son Cœur ouvert jaillit l’Amour : l’eau qui fait vivre, et le vin nuptial.
Irriguée par l’Eucharistie, la terre peut faire naître la moisson nouvelle : « Je suis à mon Aimé, vers Moi va son désir …» (Cantique des Cantiques)


En se livrant perdant aux mains des hommes, en devenant le plus petit d’entre nous, dans son Fils, Dieu nous dévoile l’immensité de son Nom…

Qui donc est Dieu pour nous aimer ainsi ?








« Femme, voici ton fils. Voici ta Mère »

Jésus alors même que tout semble fini, fait naître l’Eglise dans cette Parole. Il envoie son souffle de sa blessure, il annonce déjà la Pentecôte. Déjà j’entends qu’il donne son Esprit (blessure ouverte en flamme) pour dévoiler, déployer l’Eglise. L’Eglise nait là, le Christ en est la tête, il est l’alpha et l’oméga…. Naissance déjà accomplie pour l’éternité, et pourtant liberté totale pour que ce Corps grandisse dans l’histoire, qu’Il s’incarne dans nos vies, que cette voile faite de lumières, mais aussi d’ombres puisse faire advenir le Royaume de Dieu.


« Mon Dieu, Mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? »

Ce cri de solitude et de détresse rejoint l'homme dans la noirceur la plus totale de la souffrance.
Jésus dans cette Parole s’enfonce au plus profond de la terre, au plus profond de la nuit pour m’y chercher. Il est Celui qui est le Plus Fragile, le Plus Vulnérable, car Il est le Fils de l’Homme. Jésus au jardin des Oliviers jusque sur la Croix vit la solitude et l’angoisse, et pourtant, alors même qu’il est frappé par le Mal (blessure entaillée dans le dos), il ouvre les mains dans un geste d’abandon, il tend la main pour offrir son Secret, la Relation à Son Père, accomplie là et aussi héritée de tout son Peuple (symbole de l’étoile de la Parole, semée en terre). Ainsi, la lumière jaillit de ses entrailles, des entrailles de la terre.
Dans cette Parole, j’ai aussi entendu le cri du peuple juif, et cette immense question qui dure encore, après l’atrocité de la Shoah.
Jésus est Juif.



« En vérité je te le dis, aujourd’hui tu seras avec moi au Paradis »



Jésus répond au larron, il répond à chacun d’entre nous dès que nous l’appelons. Pourvu que nous puissions là où nous sommes l’entendre.
Son geste vers le larron sur la Croix est d’un infinie tendresse, son Cœur s’ouvre à la détresse de celui qui vient, qui vient demander de l’aide. Jésus souffre de notre souffrance, ses bras sont blessés et en attente, il vient nous prendre dans sa Vie pour nous relever, et ensemble faire de nos vies, comme elles sont, une offrande à l’Amour du Père. Ainsi les bras ouverts, dont l’un est blessé sont nos bras et sont ses bras.
Laissons nous prendre dans cet accueil pour la Vie, Vie de Tendresse infinie.





« Père Pardonne leur, ils ne savent pas ce qu’ils font »



Non, souvent nous ne savons pas ce que nous faisons, à quel point certains de nos actes érigent des murs étanches et opaques qui nous enferment
Et pourtant, ces murs, comme ceux du Temple de Jérusalem sont appelés à être transformés, ils peuvent par la force de la Parole de Dieu devenir les mur de la Cité Nouvelle, Jérusalem céleste. Pour que ces murs soient des murs glorieux, nous devons pouvoir passer, nous devons pourvoir y glisser tous les mots du Pardon, gestes infiniment beaux des juifs devant le mur des Lamentations, geste prophétiques de JP2 et BXVI qui eux aussi prient humblement pour que le monde passe vers un Monde Meilleur. Pour moi chrétienne, l’ouverture n’est pas large mais ses contours sont ceux mêmes de Jésus le Nazaréen, le Christ. Sur la Croix, Il ouvre le Passage, Il Par-donne.







Ce travail a été réalisé tout au long de l'année, il est le fruit d'un chemin accompli avec d'autres artistes dans l'association des Epiphanies de la Beauté


Ces sculptures et l'installation d'eau qui suit ont été présentées à l'église saint Louis de Beauregard, à Poissy, en mai 2009.

PASSAGE- Une écoute des 7 Paroles du Christ en Croix (suite)

Enfin ces trois Paroles sont pour moi le Cœur même de la Vie de l’Eglise, de la vie d’action de grâce tournée vers le Père :
« J’ai Soif »
« Entre tes mains je remets mon Esprit »
« Tout est accompli »

Dans ces trois Paroles symbolisées par le champ de terre dont nous ne voyions maintenant que les étincelles (signes que la vie pousse), l’eau qui abreuve et l’offrande de Jésus à son Père et à l’Eglise, je vois le Baptême et l’Eucharistie, Lieu du Passage pour chacun de nous, quotidiens.





















Texte de présentation du travail à l’écoute des 7 Paroles du Christ en Croix (2009)



Je remercie tous les témoins qui se relaient depuis la nuit des temps, depuis Abraham, et tous ceux qui continueront de transmettre la Nouvelle
En particulier Mère Teresa, avec laquelle je voudrais redire "Viens sois ma lumière"...




Devant l’homme qui hurle sa souffrance, aux pieds de l’homme qui meurt, seul le silence est possible.


Et pourtant, ouvrir les mains est comme une façon d’espérer, de témoigner : un secret désir se dévoile, l’espérance… la Vie, passe à travers la mort, elle en sort Victorieuse.
Par ce travail, oui, je crois et j’espère, j’attends la venue radieuse du plein Jour, déjà commencé au milieu même de la nuit.
Nuit de cette heure paradoxale, Nuit qui donne sens à la terre, à l’histoire parce qu’elle est Nuit du Passage à l’Aube, Passage au commencement du Jour : l’Amour du Fils donné pleinement en réponse à l’Amour du Père.

La Vie de Jésus le Nazaréen, de Jésus le Christ, ses Paroles sur la Croix sont pour moi, pour chaque homme, aujourd’hui, chaque jour et toujours.

Elles sont Portes d’une terre nouvelle et éternelle, sans cesse à créer, ce champ que je suis appelée à cultiver, labourer au plus profond, avec tous ceux qui m’entourent.

Ma vie est semence, dans le secret de la terre, dans le secret du temps de mon histoire . Si je choisis de me donner dans un acte de totale liberté, elle portera du fruit, irriguée par la sève de l’Amour dont le visage, aujourd’hui déformé de douleur et demain transfiguré, est le Christ.

Il est Porte pour aimer vraiment, au-delà de tout : par-donner. Le paradis commence là.

Il est Porte pour les liens qui nous unissent les uns aux autres, en son sein, dans le Souffle et l’Ecoute de sa Parole vivante. Jean et Marie en témoignent au pied de la Croix, alors que tout semble fini.

Fini, non, Jésus est l’Accomplissement : le temps est ouvert à jamais pour l’Amour.

J’entends : j’ai soif, soif de toi, de ton amour, tel que tu es, j’ai soif… La soif du Christ pour moi, pour chacun de nous est Source.
De son Cœur ouvert jaillit l’Amour : l’eau qui fait vivre, et le vin nuptial.
Irriguée par l’Eucharistie, la terre peut faire naître la moisson nouvelle : « Je suis à mon Aimé, vers Moi va son désir …» (Cantique des Cantiques)


En se livrant perdant aux mains des hommes, en devenant le plus petit d’entre nous, dans son Fils, Dieu nous dévoile l’immensité de son Nom…

Qui donc est Dieu pour nous aimer ainsi ?


lundi 16 mars 2020

Actualité : Tiens bon la barre, et tiens bon le vent, Hissez haut...




"Scrute-moi mon Dieu, tu sauras ma pensée
Eprouve-moi, tu connaîtras mon coeur
Vois si je prends le chemin des idoles
      Et conduis-moi sur le chemin d'éternité"  
(psaume 139, traduction AELF)

lundi 4 mars 2013

Enfiler des perles...




                     Ce collier a été présenté en extraits au Temple protestant et à la Collégiale de Poissy

"Voici, oh qu'il est bon qu'il est doux pour des frères de vivre ensemble" (psaume 133, traduction Segond)



"Les textes que nous allons voir nous décrivent ce qui s'est passé parfois quand une ou plusieurs personnes, plongées dans l'étude de la Torah, des Prophètes et des Hagiographes, arrivent à percevoir le sens profond de l'Ecriture, de la Parole une du Dieu un. A ce moment là un feu descend, qui n'est pas seulement perçu par ceux qui étudient l'Ecriture, mais par d'autres personnes qui sont à leur proximité. Tout se passe alors comme si la théophanie du Sinaï redevenait actuelle pour ceux qui s'ouvrent au sens de la Parole de Dieu, ou qui ouvrent le sens de cette Parole, ce qui revient au même.
Le récit le plus ancien, par lequel nous commencerons, est rapport par le Talmud Yerushalmi Hagigah. Les maîtres qui provoquent la descente du feu sont Rabbi Yehoshua et Rabbi Eliezer. Elisha ben Abuyah qui raconte l'histoire, est connu pour avoir été un grand maître avant de sombrer dans l'hérésie (Babli Hagigah 14 b, 15 a-b). La fête donnée par Abuyah, père de Elisha, a eu lieu à Jérusalem, avant la destruction du Temple, peut-être vers l'année 60. Nous ne sommes donc pas loin, dans le temps et dans l'espace, de la Pentecôte lucanienne.

Talmud Yerushalmi Hagigah II, 1, 77 b
Mon père Abuyah était un des grands personnages de Jérusalem. Au jour de ma circoncision, il invita au festin tous les grands personnages de la ville, les installa dans une maison et en établit une autre à part pour R. Eliezer et R. Yehoshua. Lorsque les invités eurent fini de manger et de boire, ils se mirent à battre des mains et à danser. R. Eliezer dit à R. Yehoshua : " Pendant que ceux-ci passent leur temps à leur façon, occupons nous à notre manière. " Ils se mirent donc à étudier les paroles de la Torah, passant de la Torah aux prophètes et des prophètes aux Hagiographies. Un feu descendit du ciel et les entoura. Alors mon père Abuyah leur dit : " Mes maîtres êtes-vous venus pour mettre le feu à la maison ? " Ils répondirent : " Dieu nous en garde ". Mais nous étions assis et nous faisions un collier (HOREIM et non HOERIM comme l'édition imprimée du Talmud l'écrit par erreur) avec les paroles de la Torah. Nous passions de la Torah aux Prophètes, et des prophètes aux Hagiographes, et voici que ces paroles sont devenues joyeuses comme elles l'étaient quand elles furent données au Sinaï et le feu s'est mis à les lécher comme il les léchait au Sinaï. Et en effet quand ces paroles furent, la première fois données au Sinaï, elles furent données dans le feu, comme il est dit : " La montagne était embrasée dans le feu jusqu'au cœur du ciel " (Dt 4, 11). Alors mon père Abuyah leur dit : " Mes Maîtres, puisque telle est la force de la Torah, si ce fils reste en vie, je le consacrerai à l'étude de la Torah. "

Une expérience analogue, mais datant du début du 2è siècle, nous est rapportée à propos de Ben Azzaï, disciple de R. Aqiba, dans le Midrash Vayiqra Rabbah (Par. 16, 4, Margoliut p. 354) et dans le Midrash Shir Ha-Shirim Rabbah. Nous prenons la version de ce dernier Midrash, qui a l'avantage d'ajouter des compléments au récit du premier.

Shir Ha-Shirim Rabbah (Sur Cantique des Cantiques 1, 10) 11 c Cantique 1, 10 : " Ton cou parmi les colliers "
Alors qu'ils faisaient un collier avec les paroles de la Torah passant des paroles de la Torah aux Prophètes, et des Prophètes aux Hagiographes, voici qu'un feu s'alluma autour d'eux et que les paroles étaient joyeuses comme elles l'étaient quand elles furent données au Sinaï et en effet elles furent données au Sinaï dans le feu, comme il est dit : " La montagne était embrassée dans le feu jusqu'au cœur du ciel. " (Dt 4, 11)
Le Midrash continue en citant Vayiqru Rabbah :
Ben Azzaï était assis et expliquait l'Ecriture et le feu était autour de lui. On alla prévenir Rabbi Aqiba et on lui dit ce qui se passait. R. Aqiba alla chez Ben Azzaï et lui dit : " J'ai entendu dire que tu expliquais l'Ecriture et qu'un feu brûlait autour de toi. " Ben Azzaï lui répondit : " oui ". R. Aqiba lui demanda alors : " Peut-être avais-tu une vision mystique ? " Ben Azzaï lui répondit : " Non ". J'étais assis et je faisais un collier avec les paroles de la Torah, passant de la Torah aux Prophètes, et des Prophètes aux Hagiographes, et les paroles étaient joyeuses et délectables comme elles l'étaient quand elles furent données, la première fois, au Sinaï. Et en effet elles furent, la première fois, données au Sinaï dans le feu, comme il est dit : … (Dt 4, 11)

Le Midrash continue et nous transmet des traditions plus tardive sur le même sujet :

Rabbi Abbahu (début du 4è siècle) était assis et expliquait l'Ecriture et voici qu'un feu s'alluma autour de lui. Il se demanda : " Est-ce que je fais un collier avec les paroles de la Torah de manière incorrecte ? " En effet Rabbi Levi (fin du 3è siècle) a dit : " Il y a des gens qui savent faire un collier mais qui ne savent pas percer correctement les perles et il y en a qui savent percer les perles mais qui ne savent pas les assembler en un collier. Moi, je sais à la fois assembler et percer. "

هَلِّلويا Alleluia הַלְלוּ-יָה


  




הַלְלוּ-יָהּ:הַלְלוּ-אֵל בְּקָדְשׁוֹ; הַלְלוּהוּ, בִּרְקִיעַ עֻזּוֹ. ב הַלְלוּהוּ בִגְבוּרֹתָיו; הַלְלוּהוּ, כְּרֹב גֻּדְלוֹ. ג הַלְלוּהוּ, בְּתֵקַע שׁוֹפָר; הַלְלוּהוּ, בְּנֵבֶל וְכִנּוֹר. ד הַלְלוּהוּ, בְּתֹף וּמָחוֹל; הַלְלוּהוּ, בְּמִנִּים וְעֻגָב. ה הַלְלוּהוּ בְצִלְצְלֵי-שָׁמַע; הַלְלוּהוּ, בְּצִלְצְלֵי תְרוּעָה. ו כֹּל הַנְּשָׁמָה, תְּהַלֵּל יָהּ: הַלְלוּ-יָהּ.


1 هَلِّلويا! سَبِّحوا اللهَ في قُدسِه سَبِّحوه في جَلَدِ عِزَّيه 2 سَبَحوه لأَجْل مَآثِرِه سَبِّحوه لآجْلَ وَفرَةِ عَظَمَتِه. 3 سَبَحوه بِصوتِ البوق سَبِّحوه بِالعود ِوالكِنَّارة 4 سَبّحوه بِالدُّفِّ والرَّقْص سَبِّحوه بِالأَوتارِ والمِزْمار 5 سَبِّحوه بِصُنوج الرَّنين سَبِّحوه بِصُنوجِ الهُتاف 6 كُلّ نَسَمَةٍ فلتسًبِّحِ الرَّبَّ. هَلِّلويا!   traduction jésuite (Dar al-Mashriq: Beyrouth-2000).
  

"Alléluia! Louez Dieu en son sanctuaire, louez-le dans le firmament, siège de sa force. 
Louez-le pour sa puissance, louez-le pour son immense grandeur.
Louez-le aux sons stridents du Chofar, louez-le avec le luth et la harpe. 
Louez-le avec le tambourin et les instruments de danse, louez-le avec les instruments à cordes et la flûte. 
Louez-le avec les cymbales sonores, louez-le avec les cymbales retentissantes. 
Que tout ce qui respire loue le Seigneur! Alléluia!"   (psaume 150)





A tes portes Yerushalaïm



"Quelle joie quand on m'a dit : "Nous irons à la Maison du Seigneur!Maintenant notre marche prend fin devant des portes, Jérusalem! Jérusalem, te voici dans tes murs : ville où tout ensemble ne fait qu'un!" (psaume 122, traduction AELF)

"Je demande..."




"Je demande à l'Eternel une chose que je désire ardemment
Je voudrais habiter toute ma vie dans la maison de l'Eternel
Pour contempler la magnificence de l'Eternel
Et pour admirer son Temple"
(psaume 27, traduction Segond)

"Mon âme, bénis l'Eternel et n'oublie aucun de ses bienfaits!"


... "Mais l'amour du Seigneur sur ceux qui le craignent est de toujours à toujours, et sa justice pour les enfants de leurs enfants"... (psaume 103, traduction Segond) 

samedi 26 juin 2010

Eauberge (agenda 21)

21 juin : fêtons l'été...


trousse de secours confectionnée par Antoine à l'école, à l'occasions de "si mes droits m'étaient contés"







jeudi 13 mai 2010

Ascenseur quotidien











de bas en haut, en bas,
tomber, se relever
descendre, monter, et descendre
marcher...encore
abîme
...du poids des êtres et de la matière!
insoutenable légèreté de la pesanteur!
Pulsation et Secret!
..."le jour au jour en livre le récit,
et la nuit à la nuit transmet la connaissance" (inspiré du psaume 19)



jeudi 25 mars 2010

Reconnaissance

"Femme voici ton Fils"..."Voici ta Mère" (de l'évangile selon Saint Jean)

jeudi 25 février 2010

Exposition Ecce Homo à Saint Germain en Laye

L'oeuvre présentée ici a été réalisée par Frère Yves, moine à l'abbaye de la Pierre qui Vire

L'exposition proposée à Saint Germain en Laye fut une expérience saisissante.
130 artistes ont répondu à l'invitation.


N'hésitez pas à visiter le blog de l'expo, vous y trouverez un texte d'introduction du Père Bot, ainsi des vidéos des différents temps forts (conférence de Denis Villepelet sur le procès permanent, vernissage...)


Ecce Homo

Un parti pris d'accrochage souhaité et affiché par les organisateurs (à lire sur le blog)


Une interprétation parmi tant d'autres d'Ecce Homo, ( travail proposée par V. Artru):

"Qui cherches tu"?

"Qui cherches tu?"Où le commencement?Ou la faim?



"Tout est par Lui, et sans Lui rien n'est. Ce qui est en Lui est la vie, et la vie est la lumière des hommes, la lumière luit dans les ténèbres et les ténèbres ne l'ont pas saisie" (de l'évangile selon Saint Jean)






Ecce homo


"Qui cherches-tu? Ma Royauté ne vient pas de ce monde"





"J'ai soif" est le cri de Jésus le Christ, Fils de Dieu, sur la Croix : couronne d'Amour donné, Ecce Homo.

En accomplissant de sa Vie la Parole, la terre est irriguée, le coeur de chacun peut battre en réponse à cet appel de Dieu qui, dans son Fils, livre sa Vie au coeur de l'homme. Le grain de blé tombé en terre, en passant par la mort, donne la vie.






Qui cherches-tu? Alleluia pour la Danse, de fil en aiguille




Et l'épine donna naissance à l'aiguille...
Nous sommes tous invités à la Création : cousez, brodez un point dans la toile....










vendredi 16 octobre 2009

"C'est le temps que tu as perdu pour ta rose..." avec la participation d'Antoine, 5 ans

... plaidoyer pour une terre libérée (tu sais c'est pas si facile....)



"C'est alors qu'apparut le renard :

Bonjour dit le renard.

Bonjour, répondit poliment le petit prince, qui se retourna mais ne vit rien.

Je suis là, dit la voix, sous le pommier...

Qui es-tu? dit le petit prince. Tu es bien poli...

Je suis un renard, dit le renard.

Viens jouer avec moi, lui proposa le petit prince. Je suis tellement triste...

Je ne puis pas jouer avec toi, dit le renard. Je ne suis pas apprivoisé.

Ah! pardon, fit le petit prince.
Mais, après réflexion, il ajouta :

Qu'est-ce que signifie "apprivoiser" ?

Tu n'es pas d'ici, dit le renard, que cherches-tu?

Je cherche les hommes, dit le petit prince. Qu'est-ce que signifie "apprivoiser" ?

Les hommes, dit le renard, ils sont des fusils et ils chassent. C'est bien gênant !
Il élèvent aussi des poules. C'est leur seul intérêt. Tu cherches des poules?

Non, dit le petit prince. Je cherche des amis. Qu'est-ce que signifie "apprivoiser"?

C'est une chose trop oubliée, dit le renard. Ca signifie créer des liens..."
Créer des liens?

Bien sûr, dit le renard. Tu n'es pas encore pour moi qu'un petit garçon tout
semblable à cent mille petits gerçons. Et je n'ai pas besoin de toi.
Et tu n'as pas besoin de moi non plus. Je ne suis pour toi qu'un renard semblable
à cent mille renards. Mais, si tu m'apprivoises, nous aurons besoin l'un de l'autre.
Tu seras pour moi unique au monde. Je serai pour toi unique au monde...

Je commence à comprendre, dit le petit prince.
Il y a une fleur... je crois qu'elle m'a apprivoisé...
C'est possible, dit le renard. On voit sur terre toutes sortes de choses...

Oh! Ce n'est pas sur terre, dit le petit prince
Le renard parut très intrigué :
Sur une autre planète?

Oui.

Il y a des chasseurs, sur cette planète-là?
Non.
Ca, c'est intéressant! Et des poules?
Non.
Rien n'est parfait, soupira le renard.
Mais le renard revint à son idée :
Ma vie est monotone. Je chasse les poules, les hommes me chassent.
Toutes se ressemblent, et tous les hommes se ressemblent.
Je m'ennuie donc un peu.
Mais, si tu m'apprivoises, ma vie sera comme ensoleillée.
Je connaîtrai un bruit de pas qui sera différent de tous les autres.
Les autres pas me font rentrer sur terre.
Le tien m'appellera hors du terrier, comme une musique.
Et puis regarde! Tu vois là-bas, les champs de blé?
Je ne mange pas de pain. Le blé pour moi est inutile.
Les champs de blé ne me rappellent rien. Et ça, c'est triste!
Mais tu as des cheveux couleur d'or.
Alors ce sera merveilleux quand tu m'auras apprivoisé!
Le blé qui est doré, me fera souvenir de toi.
Et j'aimerai le bruit du vent dans le blé...
Le renard se tut et regard longtemps le petit prince :
S'il te plaìt... apprivoise-moi, dit-il.
Je veux bien, répondit le petit prince, mais je n'ai pas beaucoup de temps.
J'ai des amis à découvrir et beaucoup de choses à connaìtre.
On ne connaìt que les choses que l'on apprivoise, dit le renard.
Les hommes n'ont plus le temps de rien connaìtre.
Ils achètent des choses toutes faites chez les marchands.
Mais comme il n'existe point de marchands d'amis,
les hommes n'ont plus d'amis.
Si tu veux un ami, apprivoise-moi!
Que faut-il faire? Dit le petit prince.
Il faut être très patient, répondit le renard.
Tu t'assoiras d'abord un peu loin de moi, comme ça, dans l'herbe.
Je te regarderai du coin de l'œil et tu ne diras rien.
Le langage est source de malentendus.
Mais, chaque jour, tu pourras t'asseoir un peu plus près...
Le lendemain revint le petit prince.
Il eût mieux valu revenir à la même heure, dit le renard.
Si tu viens, pas exemple, à quatre heures de l'après-midi, dés trois heures je
commencerai d'être heureux. Plus l'heure avancera, plus je me sentirai heureux.
A quatre heures, déjà, je m'agiterai et m'inquiéterai; je découvrirai le prix du bonheur!
Mais si tu viens n'importe quand, je ne saurai jamais à quelle heure m'habiller le coeur...
Il faut des rites.

Qu'est-ce qu'un rite? Dit le petit prince.

C'est quelque chose de trop oublié, dit le renard.
C'est ce qui fait qu'un jour est différent des autres jours, une heure, des autres heures.
Il y a un rite, par exemple, chez mes chasseurs. Ils dansent le jeudi avec les filles du village.

Alors le jeudi est jour merveilleux! Je vais me promener jusqu'à la vigne.
Si les chasseurs dansaient n'importe quand, les jours se ressembleraient tous,
et je n'aurais point de vacances.

Ainsi le petit prince apprivoisa le renard.

Et quand l'heure de départ fut proche :
Ah! Dit le renard... Je pleurerai.

C'est ta faute, dit le petit prince, je ne te souhaitais point de mal, mais tu as voulu que je t'apprivoise...

Bien sûr, dit le renard.

Mais tu vas pleurer! Dit le petit prince.

Bien sûr, dit le renard.

J'y gagne, dit le renard, à cause de la couleur du blé.
Puis il ajouta :

Va revoir les roses. Tu comprendras. Tu comprendras que la tienne est unique au monde.
Tu reviendras me dire adieu, et je te ferai cadeau d'un secret.

Le petit prince s'en fut revoir les roses :
Vous n'êtes pas du tout semblables à ma rose, vous n'êtes rien encore, leur dit-il.
Personne ne vous a apprivoisées et vous n'avez apprivoisé personne.
Vous êtes comme était mon renard. Ce n'était qu'un renard semblable à cent mille autres.
Mais, j'en ai fait mon ami, et il est maintenant unique au monde.
Et les roses étaient bien gênées.

Vous êtes belles, mais vous êtes vides, leur dit-il encore. On ne peut pas mourir pour vous.
Bien sûr, ma rose à moi, un passant ordinaire croirait qu'elle vous ressemble.

Mais à elle seule elle est plus importante que vous toutes,
puisque c'est elle que j'ai arrosée.
Puisque c'est elle que j'ai mise sous globe.
Puisque c'est elle que j'ai abritée par le paravent.
Puisque c'est elle dont j'ai tué les chenilles
(sauf les deux ou trois pour les papillons).
Puisque c'est elle que j'ai écoutée se plaindre, ou se vanter,
ou même quelquefois se taire.
Puisque c'est ma rose.

Et il revient vers le renard :
Adieu, dit-il...

Adieu, dit le renard.
Voici mon secret. Il est très simple:
on ne voit bien qu'avec le coeur.
L'essentiel est invisible pour les yeux.

L'essentiel est invisible pour les yeux,
répéta le petit prince, afin de se souvenir.
C'est le temps que tu as perdu pour ta rose qui fait ta rose si importante.
C'est le temps que j'ai perdu pour ma rose...
fit le petit prince, afin de se souvenir.

Les hommes ont oublié cette vérité, dit le renard.
Mais tu ne dois pas l'oublier.
Tu deviens responsable pour toujours de ce que tu as apprivoisé.
Tu es responsable de ta rose...

Je suis responsable de ma rose...
répéta le petit prince, afin de se souvenir."


Le petit prince par Antoine de Saint-Exupéry


Naître à chaque instant